Le tour du monde des vulnérables

Une odyssée en 10 épisodes

pour changer de regard sur la vulnérabilité

- EPISODE 10 -

LE MONDE VULNÉRABLE

Bienvenue à bord du Tour du Monde des Vulnérables.

À chaque épisode, une navigation en 3 temps
pour changer de regard sur la vulnérabilité.

Durée de l'épisode : 7 min

L'explication

pour poser les bases

Le témoignage

pour s'inspirer

l'expérience

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L'explication
Un récit pour poser les bases

Il n’y a pas de planète B, juste une planète V. Comme “Vulnérable”. 

Dans ce dernier épisode, on parle de la différence entre force et robustesse et de pourquoi il serait temps de s’inspirer de la Nature pour réinventer nos modèles de société.

Pourquoi ? Parce que le monde vulnérable est le seul capable de relever les défis d’aujourd’hui et de demain.

Ils sont capables de vivre entre 6 000m d’altitude à -4000m sous la mer, de faire varier la proportion d’eau de leur corps de 3 à 80 %, de résister à des radiations 1000 fois plus puissantes que les humains, et même de survivre 5 jours sans oxygène… 

Ce sont les tardigrades. Et ils sont quasiment invulnérables.

Invulnérables, peut-être… mais aussi très moches.

L’invulnérabilité vous fait rêver ? Si vous suivez ce Tour du Monde depuis le début, on espère que non… 

Pour deux raisons :  

  • Invulnérables, les tardigrades n’ont pas évolué depuis plus de 500 millions d’années. Pas de vulnérabilité, pas de changement…
  • En dehors des tardigrades (la fameuse exception qui confirme la règle !), la Nature est fondamentalement vulnérable. Et c’est précisément ce qui fait sa force – ou, plus précisément, sa robustesse. 

Pour cet ultime épisode du Tour du Monde des Vulnérables, on plonge du côté de la Nature pour parler de la différence entre performance et robustesse, et rappeler que la vulnérabilité est non seulement au cœur de notre planète – mais qu’elle doit aussi être au cœur de nos modèles de société. 

POURQUOI LA VULNÉRABILITÉ EST VITALE

Alerte contre-sens : non, la vulnérabilité ne met pas en danger nos systèmes. C’est même tout l’inverse. 

Pour le comprendre, commençons par une petite balade en forêt. Au départ, on pourrait ne voir que des troncs puissants qui s’élèvent vers le ciel. Mais en baissant les yeux et en regardant vers le sol, on peut aussi avoir une autre vision des choses… 

Les deux visions de la forêt

Comme l’explique le biologiste Olivier Hamant (notre grand témoin du jour), une forêt n’est pas un environnement performant. Il y a le gâchis des feuilles au sol, les surplus stockés dans le tronc, les réseaux de racines bien trop denses, les écureuils qui hibernent pendant des mois…

Et pourtant, on se balade souvent dans nos sociétés comme dans les forêts : on ne regarde que la performance sans forcément prêter attention à la robustesse de l’ensemble. 

Car oui, il y a une différence. Et un bref rappel des définitions n’est sans doute pas inutile : 

  • 🏎️ Performance = efficacité (capacité à atteindre un objectif) + efficience (capacité à utiliser le minimum de ressources pour atteindre cet objectif). 
  • 🚲 Robustesse = capacité à traverser les crises.

 

Aujourd’hui, nos sociétés sont ivres de performance. L’obsession de l’optimisation nous poursuit jusque dans nos trajets en voiture ou dans l’organisation de nos vacances. La pause, le ralentissement – et parfois même le sommeil – peuvent être vécus comme des échecs.

La vulnérabilité est pourtant le principe directeur des 3,5 milliards d’années de R&D qui ont permis l’apparition et le développement de la vie. Alors qu’à l’échelle de la planète, le culte de la (sur)performance n’est qu’un épiphénomène…

C’est parce qu’on est vulnérable qu’on évolue et qu’on s’adapte à un environnement hostile. Dans la Nature, les êtres vivants se construisent sur leur contre-performance et sur leurs points faibles. À sa naissance, l’être humain est l’un des mammifères les plus fragiles. Mais, ayant accepté sa vulnérabilité, notre espèce a appris à coopérer.

Comme le dit l’historien Yuval Noah Harari : 

« Les humains savent coopérer plus efficacement que les chimpanzés, ce qui explique qu’ils lancent des vaisseaux spatiaux à destination de la lune quand les chimpanzés lancent des cailloux sur les visiteurs du zoo. » 

Comme disait Léonard de Vinci :

Va dans la nature, c'est là qu'est notre futur »
— Léonard de Vinci

Que nous apprend la Nature ? Que l’alternance performance/vulnérabilité est bien au cœur du fonctionnement de notre planète. Par exemple avec : 

  • l’alternance entre l’été et l’hiver 
  • la dynamique des phénomènes de haute-pression et de basse-pression 

Sans pause, la quête permanente de la surperformance n’est jamais viable. Là encore, quelques exemples : 

  • Le guépard ne peut maintenir sa vitesse de pointe de 120km/h que pendant 30 secondes. 
  • Même si le corps humain est plus performant à 40°C, prolongée au-delà d’une certaine durée, cet état met en péril le reste de l’organisme. Le corps se régule donc pour rester à la température sous-optimale mais viable de 37,5°C…

Et si l’on prend aujourd’hui la température du monde, on s’apercevrait qu’il est clairement en surchauffe…

VERS LA ROBUSTESSE

Comme dit notre grand témoin Olivier Hamant : 

La robustesse, c'est garder des marges de manoeuvre en diminuant la performance »
— Olivier Hamant

La différence entre un système robuste et un système basé sur la performance ? L’acceptation de la vulnérabilité

Pour revenir aux forêts, c’est bien leur robustesse qui leur a permis, depuis leur apparition il y a 400 millions d’années, d’évoluer, de se réinventer, et de survivre à des crises auxquelles les dinosaures, bien plus puissants, ont succombé. 

Le symbole de la robustesse de la forêt, c’est en quelque sorte l’humus : cette matière dégradable, hautement vulnérable, que l’on pourrait considérer comme un gâchis, alors que c’est par elle que la forêt se régénère. 

L’humus, comme la vulnérabilité, est la condition du renouvellement – et donc de la vie. 

Nos sociétés modernes ont pourtant l’humus en horreur. On cherche en permanence à cacher les choses qui déclinent et à repousser la mort. Mais cette quête effrénée d’optimisation ne fait qu’accroître notre fragilité et notre exposition aux risques systémiques : 

  • 🦠 Epidémies type COVID
  • 🚢 Blocage du commerce mondial (bateau sur le canal de Suez)
  • 🌋 Blocage du trafic aérien mondial (volcan islandais)
  • 🎬 Panne mondiale d’Internet
  • ⚫️ Black out en Espagne

Il devient donc urgent de réhabiliter la vulnérabilité. L’humanité dégrade de plus en plus son environnement. Aujourd’hui, on estime que 6 des 9 limites planétaires ont déjà été dépassées.

On dit souvent qu’il n’y a pas de planète B. 

On pourrait aller plus loin : il n’y a pas de planète B. 

Il n’y a qu’une planète V – comme vulnérable. 

Le Témoignage
Un partage pour s'inspirer et ressentir

OLIVIER HAMANT :
UNE NATURE ROBUSTE

Chercheur en biologie végétale, Olivier Hamant s’inspire du vivant pour repenser nos modèles de société. Sorte de La Fontaine moderne, il réinvente la fable du chêne et du roseau pour nous rappeler la distinction entre force et robustesse. Car oui, on peut être vulnérable ET robuste ! C’est même tout le principe… Pour comprendre comment, découvrez son témoignage.

Un entretien à découvrir sur la chaîne de podcasts VULNÉRABLE. 

Vous préférez les podcasts ?
Le témoignage d’Olivier Hamant est aussi disponible au format audio :

L'ÉXPERIENCE
Un défi pour passer à l'action

IL N’Y A QU’UNE SEULE PLANÈTE “V”

Il n’y a qu’une seule planète “V” : voilà un message qui mérite d’être entendu, non ?

Si vous y êtes sensible, si vous avez envie d’amplifier ce message ou de faire connaître le Tour du Monde des Vulnérables, alors partagez ce message sur vos réseaux : LinkedIn, Instagram, Facebook… taguez-nous et nous republierons vos messages. 

Nous sommes tous vulnérables ! 

"Faire le tour du monde, c’est faire le tour de soi-même."

Le Tour du Monde des Vulnérables est un parcours en 10 épisodes bâti autour d’une conviction forte : on a énormément à gagner à mieux accepter notre vulnérabilité. 

Car celle-ci nous donne accès à quatre grands pouvoirs : 

🔎 Mieux se connaître

🔗 Renforcer ses liens avec les autres

🎨 Développer sa créativité

🌍 S’engager pour le bien commun

Que vous suiviez ce parcours avec vos collègues en entreprise, à l’hôpital suite à une épreuve de vie, ou en simple curieux, ce parcours a pour but de vous sensibiliser à l’importance de mieux accepter notre vulnérabilité au quotidien. 

Comme disent les marins : “faire le tour du monde, c’est le tour de soi-même”. Faites le Tour du Monde des Vulnérables, et changez de regard sur la vulnérabilité ! 

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